Folles, frues, fortes

Collectif sous la direction de Marie Demers

informations

● TITRE D'ORIGINE : /
● DATE DE PARUTION : 2019.
● NOMBRE DE PAGES : 200.
● ÉDITION DE TON LIVRE : Tête première.
● QUATRIÈME DE COUVERTURE :
FOLLE
La folie se présente comme un syndrome fourre-tout qui enferme les femmes dans une illégitimité chronique. En qualifiant les femmes de folles à tort et à travers, on leur retire le droit d’être blessées, en colère ou injustement traitées. Mais la folie n’est pas qu’une tare, elle est aussi moteur de création, génératrice d’idées et d’innovations.

FRUE
La femme frue, c’est la féministe enragée, la féminazie, réduite à sa seule colère. Frustrées sont ces courageuses qui continuent à lutter contre le backlash et le masculinisme rampant. En refusant de se plier au statu quo, elles se trouvent à être répudiées et dévalorisées publiquement : on les traite de mal baisées, de misandres et de… folles.

FORTE
La douceur et de la fragilité sont des attributs liés à la « vraie » féminité. En contrepartie, la force, physique et mentale, serait l’apanage du masculin. Les Fortes, qui n’ont rien des poupées de porcelaine ou des nymphettes soumises, dérangent. La Forte est un modèle de puissance, de résilience et d’audace.

Alors, et si au lieu de discréditer la folie, la frustration et la force, on s’en réclamait fièrement?

Avec les textes de Marjolaine Beauchamp, Martine Delvaux, Marie Demers, Fanie Demeule, Marie-Sissi Labrèche, Maude Lafleur, Catherine Mavrikakis, Katherine Raymond et Marie-Ève Sévigny
● Y A-T-IL UNE SUITE ? Non.

aurélie

Ton avis

● RÉSUMÉ PERSONNEL : /
● LE LIVRE EN UN MOT : Percutant.
● UNE CITATION : /
● UNE NOTE SUR 10 : 8/10.
● TON AVIS : Il s'agit d'un recueil de plusieurs textes féministes. J'aurais dû prendre des notes pendant ma lecture pour pouvoir détailler un peu chaque texte, mais je ne l'ai pas fait... une fois de plus. Donc, voici mon avis dans l'ensemble : tous les textes sont poignants. Les autrices jouent avec la forme pour véhiculer leurs idées et leurs sentiment en tant que femme en 2019. Elles incarnent les féministes « folles », les féministes « frustrées » et les féministes « fortes » (je crois que résilience est le bon mot ici). Elle se donnent une voix pour critiquer le sexisme ordinaire ancré dans nos sociétés et tentent de donner un espace où les femmes sont célébrées pour leur être en entier sans compromis. La seule critique que je pourrais faire à ce livre est son manque de diversité. Certes, les expériences décrites dans le livre sont universelles, elles peuvent être vécues par toutes les femmes. Par contre, il aurait été intéressant d'entendre des voix de femmes racisées, des communautés LGBT, etc. Le point de vue décrit ici est principalement celui de la féministe blanche hétérosexuelle. Je dois aussi souligner que les autrices font la remarque dès le début de cette absence et s'en excusent profondément. C'est une problématique que nous avons énormément au Québec. Les médias sont extrêmement "whitewashed", donnant l'impression qu'il n'y a pas d'artiste racisé qui écrive et que donc il n'y a aucun effort pour en trouver. C'est un cercle vicieux qu'il est important de briser. Je recommande tout de même la lecture : les textes sont intelligents, puissants et surtout d'une importance capitale pour continuer la lutte féministe, encore et toujours ! 
● À QUI LE CONSEILLES-TU ? À toutes et à tous