La disparition du mercure

Denis Fortier

informations

● TITRE D'ORIGINE : /
● DATE DE PARUTION : 2010
● NOMBRE DE PAGES : 176
● ÉDITION DE TON LIVRE : Stanké
● QUATRIÈME DE COUVERTURE : Le mercure, un métal hautement toxique, était autrefois utilisé dans la fabrication des thermomètres. Ses vapeurs peuvent causer des dommages irréparables, parfois même la mort. La Norvège est le premier pays à l’avoir banni complètement.

Le stockfish est produit en Norvège à partir d’une variété de morue. Le procédé est simple : les poissons sont éviscérés, pendus et séchés par le vent, celui de l’archipel des Lofoten, au nord du cercle polaire. Curieusement, malgré la latitude de cette région, la température varie très peu, le mercure ne subit que de faibles variations, ce qui donne au poisson séché un goût particulier.

Olivier déteste l’odeur du stockfish et ne veut pas y goûter. Il préfère jouer avec sa console vidéo. Sa mère, Maryse, préférerait qu’il prenne un peu de soleil, qu’il s’amuse dehors avec Mathilde ou qu’il lance son ballon dans son nouveau panier de basket.

Fin octobre, devant la cour de l’école Saint-James, le mercure chute sous des pluies diluviennes. Chaque personnage fréquentera alors la mort de très près, la sienne ou celle d’un autre. La Disparition du mercure se déroule en trois temps : le passé, le présent et le futur. Entre le jour et la nuit. Entre la pluie et la neige. Entre la vie et la mort.
● Y A-T-IL UNE SUITE ? Non

© aurélie

Ton avis

● RÉSUMÉ PERSONNEL : /
● LE LIVRE EN UN MOT : émouvant
● INFO : Présenté dans le cadre d'un partenariat avec le Groupe Livrex
● UNE CITATION : /
● UNE NOTE SUR 10 : 9.5/10
● TON AVIS : J'ai trouvé très poignante cette histoire qui arrive probablement tous les jours à une famille sur terre. Leur façon de la vivre est intense, mais on les comprend...

La "disparition du mercure" est un petit roman rempli d'émotions. Dès les premières lignes, on comprend le désarroi du personnage principal, même si on n'en connaît pas encore la cause. On navigue entre les souvenirs, les faits et gestes accomplis au présent et les divagations d’un esprit anéanti par la peine et la douleur.

Olivier et Maryse emménagent dans un nouveau logement, au deuxième étage d’un duplex. Le petit Olivier se lie d’amitié avec le propriétaire des lieux, de même que sa mère, qui partage un amour de la musique avec ce dernier. Le destin privera cette nouvelle famille d’un bonheur qui était pourtant à portée de main.

À chaque ligne, l’auteur nous permet une incursion très intime dans l’esprit de son personnage principal. C’est avec beaucoup de talent qu’il nous fait voir, par ses yeux, les hallucinations que sa douleur lui fait vivre. On se sent très concerné par ce qu’il vit, et la qualité de la narration, faite par le personnage principal lui-même, nous permet de comprendre ce qu’il vit. Malgré l’extrémité dans lequel il laisse son chagrin l’emporter, on se surprend à être d’accord avec lui, puisque les détails de ce qu’il vit sont si vrais et réalistes, qu’on ne peut que se sentir emporté un peu par son drame.

Même s’il s’agit d’un roman de moins de 200 pages, je n’ai pas pu le lire très rapidement car le texte est intense et saturé d’émotions et de détails. Je préférais en lire un chapitre et l’assimiler avant de me lancer dans le prochain. C’est un livre que j’ai lu avec plaisir et que je recommande sans hésitation.
● À QUI LE CONSEILLES-TU ? À tous ceux qui aiment lire et qui acceptent un peu de tristesse.