Dehors les chiens, les infidèles

Maïa Mazaurette

informations

● TITRE D'ORIGINE : -
● DATE DE PARUTION : 2010
● NOMBRE DE PAGES : 442
● ÉDITION DE TON LIVRE : Gallimard
● QUATRIÈME DE COUVERTURE : Quatre-vingts ans après la défaite des forces de la Lumière face aux Ténèbres, le monde ne connaît plus que la nuit éternelle. Seul espoir de voir un jour se lever le soleil : la Quête. Tous les cinq ans, un groupe de cinq adolescents spécialement entraînés part à la recherche de l'Etoile du Matin, arme légendaire, seule capable de lever la malédiction divine qui frappe l'humanité.
● Y A-T-IL UNE SUITE ? Non

© aurélie

Ton avis

● RÉSUMÉ PERSONNEL : -
● LE LIVRE EN UN MOT : Sombre
● UNE CITATION : -
● UNE NOTE SUR 10 : 9.5/10
● TON AVIS : Un livre intéressant et intelligent. Pas facile à situer étant donné qu'il n'y a aucune précision sur le monde où l'histoire se passe, mais malgré tout une présence flagrante du catholicisme : uchronie ou pas ? En attendant, les personnages sont très attachants et possèdent une vraie personnalité, le style de l'auteure est fluide, efficace et somme toute, de qualité. J'ai parlé de catholicisme, cela paraîtra bizarre, et c'est sans doute l'élément qui l'est le plus de toute l'histoire, qui tourne autour de la religion et de l'idée de ramener la Lumière. Ici, tous les événements à caractère biblique (miracles, etc...) constituent le pendant magique du roman. Je n'avais encore jamais vu ça, et ça aurait pu être casse-gueule, mais au final, Maïa Mazaurette se sert de ces éléments avec intelligence, réussit magnifiquement à les intégrer à son histoire et en fait même la base de toute une série de remise en question de ses personnages. Car malgré le manichéisme flagrant qui transparaît dans le résumé, je peux vous garantir qu'il n'en est rien du point de vue de la narration, on pourrait même croire que les "méchants" et les "gentils" ont été placés là exprès pour tordre le cou à ce travers que l'on retrouve si souvent en fantasy.
On rajoute un élément courant en fantasy : la guerre. Ici, point d'héroïsme ni d'actions épiques, juste la fresque écœurante d'un gâchis qui retourne les tripes. Qu'on ne s'y trompe pas, il n'est pas question de scènes malsaines et détaillées à la Grangé. On a du sang et des membres coupés, mais l'auteure réussit à rester pudique tout en donnant des combats une vision sale, inutile, vaine.
Bref, pour moi, c'est une réussite totale (les 0,5 point en moins résultent d'une ou deux longueurs en début d'ouvrage).
● À QUI LE CONSEILLES-TU ? ] à ceux n'aiment pas / qui ont envie de sortir des bouquins édulcorés à la Gemmell ;p