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 La mort et quelques amis s'invitent chez le club Diogène (1878-1885)

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La mort et quelques amis s'invitent chez le club Diogène (1878-1885) _
MessageSujet: La mort et quelques amis s'invitent chez le club Diogène (1878-1885)   La mort et quelques amis s'invitent chez le club Diogène (1878-1885) EmptySam 12 Fév - 17:23

La mort et quelques amis s'invitent chez le club Diogène (1878-1885)
Jérôme Sorre & Stéphane Mouret


La mort et quelques amis s'invitent chez le club Diogène (1878-1885) La-mor12

informations
TITRE D'ORIGINE : -
DATE DE PARUTION : décembre 2010
NOMBRE DE PAGES : 334
ÉDITION DE TON LIVRE : Malpertuis
QUATRIÈME DE COUVERTURE : La gaffe se produisit au cœur tortueux de l’escalier, là où les marches étaient les plus traîtresses. Le tonneau trompa-t-il les doigts de Franklin ou triompha-t-il des biceps du Maréchal, qu’importe, pendant que les deux hommes s’accusaient mutuellement, le tonneau dégringolait par rebonds dans un vacarme de tous les diables. Miraculeusement, il finit sa chute debout, calé d’aplomb contre ses congénères. Mais les secousses avaient dérangé ce qui croupissait à l’intérieur. Au début, ça se mit à taper. Le Maréchal et Franklin supposèrent qu’il s’agissait des remous du liquide, amplifiés par le ballottage des morceaux solides qui nageaient dans cette drôle de soupe. Mais voilà que ça se mettait à cogner plus fort ! Avec des poings, eût-on dit. Quelque chose paraissait vouloir sortir du tonneau.

« Y a quelqu’un ? » appela le Maréchal en se baissant malgré lui sur le fût.

Ça répondit.

*

Les années passent, mais au cinquième étage de l’hôtel Impérial, tel un phare sans compassion, la lumière du club Diogène veille toujours sur les hauts-lieux et les bas-fonds de Paris, à l’affût d’une distrayante monstruosité qui viendrait à passer. Rien n’a vraiment changé. Certains en prennent peut-être plus à leur aise avec les règles édictées par Monsieur : ainsi Vayec et Franklin, en compagnie leurs belles, arpentent-ils en plein jour Montmartre. Mais, « D’une rue à l’autre », ils risqueront bien de se perdre. Le Maréchal commence à ressentir les affres de la vieillerie : qu’à cela ne tienne ! Ce sera l’occasion pour le Club de se mesurer à un effarant gang de p’tits vieux. Il y a aussi les ennemis séculaires du Club, comme le vieil Ésope, qui à grands coups de fables, de métamorphoses et d’incendies cherchent à prendre leur revanche. Fédor et les siens en ont maté d’autres. Enfin O tempora o mores oblige, la gente féminine entend bien occuper le devant de la scène, comme dans cette vaillante « Histoire de filles », où Camille et Lison en remontrent à tous les goujats. Un sentiment de truculente invulnérabilité pourrait légitimement gagner ces héros sans discipline et les lecteurs éblouis de leurs exploits pas toujours recommandables. Pourtant, au terme de ces quinze nouvelles aventures, le club Diogène perdra l’un des siens…
Y A-T-IL UNE SUITE ? Non.


La mort et quelques amis s'invitent chez le club Diogène (1878-1885) 810
© aurélie

Ton avis
RÉSUMÉ PERSONNEL : -
LE LIVRE EN UN MOT : Addictif.
UN CITATION :
Citation :
Préparez-vous, Franklin le Fou, Franklin le Pire va déferler sur votre petite civilisation ! Aï ! Encore le guéridon. Allez ouste, je l'ai assez vue, cette suite 52, je n'y remettrai plus jamais les pieds... Tiens, madame Lamotte ! Y a pas d'heure pour laver la crotte des autres, hein, rien qu'avec la mienne votre vie ne suffirait pas. Quoi ? Vous ne détalez pas ? Et si je fiche un coup de pieds dans vos seaux, là... Vous vous contentez toujours de me regarder avec de grands yeux ? Vous voulez que je vous fasse mon regard qui fait peur, madame Lamotte ? Allez, ôte-toi de mes marches, la surannée. Ce soir, Franklin la Lèpre descend sur le monde... Je vais vous en servir du monstre, moi.
UNE NOTE SUR 10 : 10 sur 10
TON AVIS : L'ouvrage et son titre si particulier regroupent plusieurs nouvelles dont le contenu s'attache aux pas de personnages récurrents, à savoir ceux qui composent le club Diogène. Le lecteur fait ainsi connaissance avec une palette d'individus pour le moins étranges, et surtout, tous attachants à des degrés différents. Et bien que tous soient appréciables, deux d'entre eux se détachent du lot, mes chouchous : Vayec et ses réparties bien senties, et Franklin, dont le caractère doux et calme réservera néanmoins au lecteur quelques surprises.

Les premières nouvelles plongent leur lectorat dans le tumultueux Paris du XIXe siècle et dans une atmosphère peu ragoûtante, où choses à moitié humaines (voire pas du tout) se disputent tripes et boyaux. De manière générale, l'ambiance est au rendez-vous, un club Diogène qui semble respecter la philosophie du personnage dont il a pris le nom, et un arrière-plan d'époque sombre et vaguement inquiétant. Tout aussi peu consensuels que soient nos héros, aucune vulgarité gratuite n'est à noter, et ceci a été fort appréciable.

Les textes sont tous très différents, aussi bien en longueur qu'en contenu, passant du songe onirique à la traque d'un mort-vivant, où chacun des personnages est mis en avant. Parmi ceux que je retiens, notons Le galeux, où Franklin, un des membres du club plutôt effacé et peu porté sur les actions d'éclat, pète un plomb. L'exercice est très plaisant à lire, et surtout très drôle. Dans l'ensemble, aucun « Diogène » n'est laissé pour compte, chacun des caractères est développé de manière réussie et a droit à l'attention du lecteur.

Côté style, on note une réelle qualité d'écriture de la part des deux auteurs, tant au niveau de la recherche de vocabulaire que dans la construction des phrases, même si deux ou trois fois apparaissent des cafouillages qui rendent les choses bizarres : choix de mots peu appropriés ou verbes de diction pas franchement de diction, du genre « - Blablabla, Franklin lui passa-t-il son bras autour du coup ». Ces travers resteront très rares et les seuls défauts du livre, par ailleurs effacés par l'addiction provoquée par les aventures du club Diogène.

Le lecteur se trouve bercé par une prose de qualité et des aventures regorgeant de créatures anthropophages, de cuites et de poursuites en fiacre, en compagnie de quelques Camille, Maréchal, d'Orville ou Lison, souvent suivis de l'ombre mystérieuse du fameux Monsieur.

Sans nul doute, donc, un excellent opus, qui ne se lâche que difficilement. Il existe apparemment un ouvrage antérieur, auquel je vais m'empresser d'aller jeter un œil. En attendant, en espérant que les aventures du club Diogène ne s'arrêteront pas de sitôt, je ne peux que recommander " La mort et quelques amis " à tous ceux qui se sentiraient attirés par les dessous et l'atmosphère d'un Paris du XIXe sur fond fantastique.
À QUI LE CONSEILLES-TU ? Cf dernière lignes du commentaire ci-dessus. ^-^





Dernière édition par Jacana le Ven 31 Juil - 18:25, édité 3 fois (Raison : Fiche 2.0 par Chouquette / [CPJ])
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