Lola, reine des Barbares est l'histoire d'une jeune fille de 15 ans vivant dans une cave avec son compagnon, Papier... jusqu'à ce que des hommes viennent récupérer l'argent de la drogue que leur doit le jeune dealer....

Je ne sais pourquoi, mais en ouvrant ce livre, je ne m'étais pas mis en tête que j'allais lire cela... Et pourtant, je me suis tout de suite sentie emportée dans l'histoire. Nous nous attachons à cette petite Lola, à qui on a du mal à donner 15 ans, par la vie qu'elle mène, la vie de cité, la vie de camé... Cette vie que je ne connais pas, cette vie où la terreur est là, l'indépendance, la violence, l'évasion par la drogue... et la mort.

Effectivement, la mort et la haine sont des sujets très présents dans ce roman. Lola va partir avec son homme hors de la cité pour échapper à la police. C'est alors que nous allons suivre ces deux personnages, sortant de la cité, n'ayant jamais connu le "monde extérieur"... Nos sentiments sur les personnages changent alors, nous passons de la haine à l'attendrissement, de la joie à la tristesse, du respect au vulgaire... Il devient très difficile de les apprécier ou de les détester. Nous connaîtrons ainsi l'horreur dont les êtres humains sont capables, l'importance de l'argent dans la vie que nous menons, l'argent qui corrompt chacun de nous, l'argent pour lequel nous sommes prêt à mourir ou à tuer...
Mais nous connaîtrons aussi le rêve de ces deux personnages, qui sont très éloignés. Et contrairement à ce que l'on aurait pu croire au début, le plus horrible des personnages n'est pas celui que l'on croit...

Enfin, pour conclure, ce livre a été un vrai délice. Beaucoup de morale cachée derrière cela. Une lecture très rapide, dont il est dur de se séparer. Le côté cru de l'auteur, très trash, permet de se fondre totalement avec les personnages ... C'est pour cela que je déconseillerai aux plus jeunes cette lecture, pour qui les détails seraient sûrement trop violents.

Pour une première découverte de cette maison d'édition, je ne suis vraiment pas déçue, même plutôt impressionnée que l'auteur ait réussi à me faire apprécier un livre de ce genre-là.

Je remercie donc grandement les Editions Baleine, mais aussi Margot D. Marguerite, de m'avoir permis de m'évader quelques temps de mon petit monde, pour plonger dans l'horreur de la vie à la dure.