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 Les Dames baroques

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Freelfe


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Les Dames baroques _
MessageSujet: Les Dames baroques   Les Dames baroques EmptySam 8 Jan - 15:19

Les Dames baroques
Collectif (20 auteurs)


Les Dames baroques Damesbaroques

informations
TITRE D'ORIGINE : /
DATE DE PARUTION : Novembre 2010
NOMBRE DE PAGES : 290
NOMBRE DE NOUVELLES : 20
ÉDITION DE TON RECUEIL : Éditions du Riez
AUTEURS : Carole Grangier, Armand Cabasson, Charlotte Bousquet, Karim Berrouka, Justine Niogret, Daniel Alhadeff, Cyril Carau, Tepthida Hay, Sophie Dabat, Morgane Guingouain, Sire Cédric, Eli Darco, Leonor Lara, Lucie Chenu, Sophie Goasguen, Jean Lorrain, Joris Karl Huysmans, Petrus Borel, Madame d’Aulnoy, Jules Barbey d’Aurevilly.
QUATRIÈME DE COUVERTURE : "La Femme Fatale, une figure du quotidien mais aussi de l’imaginaire séculaire : de Circé à Marie-Madeleine, de la Reine Margot à Vampirella, de Marilyn Monroe à Lilith, de la fée Morgane aux succubes les plus vénéneuses, la vamp, la sorcière, l’enchanteresse, la Belle Dame Sans Merci a toujours inspiré les artistes et les écrivains, mais aussi le commun des mortels. Aimée des uns, haïe des autres, elle peuple de ses courbes protéiformes les pages de la littérature. Estelle Valls de Gomis, écrivain et anthologiste, a rassemblé de jeunes auteurs et des plumes confirmées pour vous dévoiler les Salomé et les Iseult de la littérature fantastique et de fantasy."
Y A-T-IL UNE SUITE ? Non


Les Dames baroques 810
© aurélie

Ton avis
Partenariat Éditions du Riez
RÉSUMÉ PERSONNEL : /
LE RECUEIL EN UN MOT : De drôles de Dames
TA NOUVELLE PRÉFÉRÉE : Le bol d'argent
UN CITATION : /
UNE NOTE SUR 10 : 8/10
TON AVIS :
Drôles de Dames…


Les Dames Baroques est une anthologie dirigée par Estelle Valls de Gomis comportant vingt nouvelles. Vingt nouvelles mettant en rôle des femmes, bonnes ou mauvaises, écrites par des écrivains, morts ou vivants. Les nouvelles ont en grande majorité un genre fantastique. Le cadre spatio-temporel est très varié entre le passé très ancien et le présent actuel.

Tout d’abord, commençons par la préface écrite par la main de Charlotte Bousquet. Elle est plutôt bien écrite et nous dessine un portrait prometteur du livre que nous tenons entre nos mains. Elle laisse entrevoir le pouvoir maléfique que les femmes exerceraient...

La première nouvelle se nomme Précieuse icône écrite par Carole Grangier. Elle met en scène une femme dont on ne sait rien, une jeune fille plus précisément, drapée avec un joyau sur le front. Et un homme, un psychopathe. Carole Grangier nous raconte l’histoire de leur rencontre un peu bizarre…
C’est une nouvelle de cinq pages, avec seulement de la narration. Je dois avouer que cette nouvelle me laisse vraiment perplexe…

Enchaînons avec Le baiser de la sorcière d’Armand Cabasson. L’histoire se déroule à Saragosse, en Espagne. Le protagoniste est une femme dont on ignore le nom, qui va être brûlée. Elle est sur le bûcher et elle repense à son passé, comment elle en est arrivée là…
Très peu de parole, beaucoup de narration et une seconde nouvelle que j’ai trouvé plus intéressante que la première.

Retrouvons Charlotte Bousquet avec sa nouvelle Derrière les ombres mettant en scène deux personnages : Julien, une sorte de curé qui tue les femmes qu’il juge en proie avec le malin. Il est victime d’une malédiction dont il souhaiterait se défaire sans savoir comment. Et Despoina, fille de Déméter (déesse grecque) qui a un but inconnu jusque la fin. Sa route va croiser celle de Julien dans une soirée où ils ont été tous deux invités.
Cette nouvelle comporte quelques poèmes, du dialogue et de la narration. Il y a un bon style d’écriture. J’ai cependant trouvé cette nouvelle un peu longue à lire mais le but est atteint.

Poursuivons avec Lapidaire de Karim Berrouka qui est un classique visité et revisité de la littérature. Néanmoins j’ai trouvé cette nouvelle profonde, agréable à lire et qui rappelle des souvenirs d’enfance. Pour vous dresser un petit tableau, l’héroïne est la fille du Roi Saber mais c’est une princesse très spéciale car elle est constituée entièrement de pierres précieuses. Le roi se mourant, il implore sa fille de trouver un époux. Celle-ci ne veut pas d’un prince, d’un duc… Elle veut quelqu’un qui aura vraiment quelque-chose à lui offrir…

Cette nouvelle est suivie par Le jour de la Belladone de Justine Niogret qui se déroule avec une jeune fille/enfant, on ne sait pas vraiment (10 ans d’après un calcul mais est-il fiable ?). Si l’on se fie à l’écriture, on dirait qu’elle est beaucoup plus âgée. Elle est considérée comme l’incarnation d’une déesse et se retrouve vouée à des rites qu’elle ne supporte plus.
Cette une nouvelle courte avec seulement de la narration. Une bonne écriture mais j’ai trouvé cette nouvelle étrange, de part cette impression d’une personne âgée quand on a affaire à une toute jeune fille. Je n’ai pas vraiment apprécié ce texte, et je pense ne pas avoir saisi sa profondeur.

Reflet dans une opale de Daniel Alhadeff a pour héroïne une dénommée Carlane qui achète chez un antiquaire une pierre : L’œil du destin. Une pierre magique qui va complètement l’ensorceler… Et ça va aller très loin mais je ne vous en dirai pas plus !
Cette une nouvelle sympathique et agréable à lire avec un bon style d’écriture. Pas très originale car le coup de la pierre qui ensorcelle est très classique mais on prend vraiment plaisir à lire ce texte.

La nouvelle de Cyril Carau, Jusqu’au bout de la vérité me laisse perplexe. L’action est racontée en quatre jours différents, en 1891. Il y a trois personnages qui sont Robert, Géraldine et « je », le narrateur. Robert rencontre Géraldine lors d’une soirée et en tombe fol amoureux. Après plusieurs mois d’amour fou, il commence à se demander qui est vraiment Géraldine et c’est justement cette notion de qui est vraiment Géraldine que je n’ai pas compris. Le début est la fin puisque la première partie se déroule avec Robert qui annonce à « je » qu’elle est partie. La nouvelle se conclut par Robert qui explique qui était cette femme qu’il aimait…
C'est une nouvelle agréable. J'aime beaucoup les nouvelles "fermées" comme j'appelle ça : les nouvelles où on démarre de la fin pour revenir à la fin (je ne sais pas si j'ai bien imagé.) Côté écriture, rien à dire : la nouvelle est bien écrite, dans un style claire et agréable. Je me suis demandé qui était "je" mais on n'a pas de précision et il est vrai que cela n'apporterait rien à lire. Une remarque sinon : le fait qu'il s'agisse d'un narrateur interne ne nous fait pas ressentir l'amour fou que partage Robert et Géraldine mais plutôt l'éloignement qu'il crée. Un point de vue inhabituel, d'un point de vue personnel tout du moins, mais intéressant.

S’enchaîne à cette nouvelle une autre histoire d’amour qui tourne au drame. La Dame de Gwenninis, écrite par Tepthida Hay, débute immédiatement avec Goulwenna qui vient de se faire « jeter » par Paol, son grand amour. Or, ce dernier lui avait offert un médaillon, gage de son amour et unique reste de leur passion car la jeune femme ne survivra pas à son chagrin. Le médaillon se transmet de génération en génération, d’année en année… jusqu’au jour où Alexis l’achète dans le but de l’offrir à Ninon, sa petite amie…
C’est un petit peu dur de parler de cette nouvelle sans trop en révéler. Écrite dans un style plus contemporain, j’ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle qui est celle que je préfère parmi les premières.

Nous voici désormais dans un monde parallèle dirait-on, dans une ambiance rappelant beaucoup la planète des singes. Découvrons tout d’abord la vision d’une créature qui semble dotée d’une certaine intelligence, prisonnière des « humains » qui prennent ceux de son peuple pour des « idiots ». Excepté Nyala, une petite fille qui touche notre créature et qui s’en retrouve punie. Pourtant, ce contact change quelque chose… Et je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher la suite.
Si nous assimilons ces créatures à des singes et les « humains » aux humains, L’essor de Sophie Dabat nous ramène à une ambiance similaire à la planète des singes. Une conclusion surprenante mais une bonne chute.

Dans un autre genre, Rosae Furiarum de Morgane Guingouain, Les roses de la folie. Un titre révélateur pour une nouvelle écriture dans une époque contemporaine avec deux personnages : Gabriel et sa demie-sœur Rachaela dont il est fol amoureux…
Une nouvelle étrange que je n’ai pas trop appréciée. Avec le recul, je pense pouvoir dire que l’auteur avait pour but de nous montrer l’esprit de Gabriel, qui est très étrange…

Il ne faut pas discriminer une nouvelle mais Succube de Sire Cédric est certainement la pire nouvelle du recueil. Le genre : érotisme. Érotisme poussé à l’extrême puisque pour résumer la nouvelle, je peux dire qu’il s’agit de la description de l’acte de A à Z. On se retrouve avec un homme alcoolique qui voit débarquer chez lui, un soir, une femme toute de noir vêtue.
Une chute que l’on devine immédiatement, une histoire qui se résume au sexe… Cette nouvelle ne m’a vraiment pas plu.

Les crocs de la Basilicate d’Elie Darco est la plus longue des nouvelles du recueil (30 pages). Nous suivons Fellenza en Espagne ou Italie de l’ancien temps. Elle est servante chez un savant fou qui essaye d’atteindre la vie éternelle et fait des expériences sur les vampires, les goules…
Bonne nouvelle, dommage que la chute ne soit pas à la hauteur de l’histoire.

À l’époque des chevaliers, Léonor Lara, avec Serments, Eternels serments d’amour, nous fait découvrir Phénice, veuve très triste et suivante de la reine qui décide la remarier. À son nouvel époux, Phénice faire promettre de ne jamais retourner à la guerre. Mais il rompt le serment…
C’est une nouvelle rapide. On a l’impression d’un conte.

Quittons les chevaliers et rendons-nous dans un cabinet de psychanalyse où Simone Fourgès écoute sa patiente, Madame Longuet. Mariée et heureuse, la vie de Madame Longuet a basculé le jour où elle est tombée amoureuse… d’un rêve !
Alternant la vision de Simone sur sa nouvelle patiente et celle de Madame Longuet racontant son histoire, Le bol d’argent de Lucie Chenu s’achève avec une excellente chute ! Écrite avec un bon style d’écriture, j’ai vraiment beaucoup aimé cette nouvelle qui est certainement ma préférée !

Suivant cette excellente nouvelle, Isabella de Sophie Goasguen est une nouvelle qui s’est bataillé pour la première place de la nouvelle préférée du recueil. À nouveau dans une époque contemporaine, nous suivons Valérie qui s’achète une bague dans une brocante. Malheureusement, cette bague va la rendre folle et lui faire subir des amnésies à répétition…
Un début déjà vu avec la bague magique et pourtant, une chute inattendue ! Excellente nouvelle !

La princesse aux Lys rouge de Jean Lorrain est une petite nouvelle sympathique avec la princesse Audovère qui vit dans un cloître… La nouvelle se déroule très vite, la fin est un peu devinable. La nouvelle se dirige droit au but.

Une autre petite nouvelle avec La reine Margot de Joris Karl Huysmans. Le narrateur est un homme, « je », qui est à un bal et qui aperçoit une femme. Il tombe sous le charme mais quand elle voit qu’elle a un amant, elle lui rappelle une ancienne femme…
Les sept derniers mots sont le « clou » de la nouvelle qui est très ironique… J’en garde un bon souvenir qui me fait sourire.

Gottfried Wolfgang de Pétrus Borel est une nouvelle qui se lit rapidement, dressée dans l’ancienne époque. Dur d’en parler car elle est courte et j’ai peur de dire un détail de trop… Je n'ai ni d'avis positif ni d'avis négatif sur cette nouvelle. Il me semble que l'auteur a essayé de faire une chute mais j'ai trouvé que la dernière partie n'était non pas une chute mais plutôt une confirmation de ce que l'on pensait déjà. L'auteur protagoniste a dressé une certaine ambiance qui fait que l'on devine la fin (la toute fin parce qu'il y a un coup de théâtre un peu avant que l'on ne devine pas par contre).

Avant-dernière nouvelle : La belle au cheveux d’or de Madame d’Aulnoy. Un conte connu, avec un roi amoureux d’une princesse et qui envoie un ambassadeur la convaincre de l’épouser. La princesse lui imposera trois volontés… Je ne veux pas en dire trop mais sympathique. La fin, on la devine certes rapidement mais cette nouvelle m'a rappelé ma petite enfance. L'ambiance est au conte magique davantage qu'à une nouvelle. Un bon texte pour rêver.

Achevons avec Le cachet d’Onyx de Jules Barbey d’Aurevilly. Une nouvelle que j’ai moyennement aimée, enfin je n’ai pas trop saisi le but… Le fait est que je suis vraiment restée hermétique. J'ai cru comprendre que c'était une personne qui racontait à quelqu'un d'autre une histoire d'amour qui finit mal. Le style d'écriture est plus ancien. Il y a un rapport à Othello, le personnage de Shakespeare mais, n'ayant lu la pièce, je ne peux vraiment faire le rapport.

En définitive, un recueil que j’ai apprécié, avec de bonnes, voire très bonnes nouvelles, et d’autres que j’ai moins aimées… Un bon moment de lecture, avec différents de genres qui varient les lectures.
À QUI LE CONSEILLES-TU ? Tout le monde.




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MessageSujet: Les Dames Baroques   Les Dames baroques EmptyJeu 21 Mar - 11:34

Les Dames baroques 810
© aurélie

Ton avis
RÉSUMÉ PERSONNEL : facultatif
LE RECUEIL EN UN MOT : Dames
TA NOUVELLE PRÉFÉRÉE :Jusqu’au bout de la vérité, Rosae Furiarum, Succube
UNE CITATION :
UNE NOTE SUR 10 : 9.5
TON AVIS :
Dans le cadre d'une lecture commune avec Erine, j'ai enfin sorti de ma PAL cette anthologie dirigée par Estelle Valls de Gomis. Le quatrième de couverture ainsi que la couverture attisaient mon intérêt depuis fort longtemps et il me fallait donc ouvrir ce livre. Et quoi de mieux qu'une lecture où le partage des ressentis et les impressions font l'objet d'un échange ? Car la lecture, bien que plaisir solitaire, mérite grandement d'être partagée.

Bon nombre des auteurs présents au sommaire de ces Dames Baroques résonnait à mon oreille pour les avoir de nombreuses fois vus ou côtoyés sur la toile. Malheureusement, je n'avais lu que très peu de ceux-ci et donc la fébrilité de découvrir leurs écrits pour la première fois se faisait ressentir.
Avant de plonger au cœur de cette anthologie, la préface signée Charlotte Bousquet nous présente tout l’intérêt de ces Dames Baroques et des auteurs qui y sont regroupés. Carole Grangier ouvre le bal des Dames Baroques en nous transportant dans un rêve éveillé, dans un autre monde plein de poésie avec sa Précieuse Icône mais nous laisse quelque peu confus.
La nouvelle suivante que l’on doit à Armand Cabasson nous transporte à l’époque médiévale en pleine chasse aux sorcières. Tout y est si proche de la réalité historique que cela aurait pu être une histoire vraie mais Le Baiser de la sorcière reste un texte fantastique avec une fin digne d’une sorcière.
En plus d’avoir signé la préface, Charlotte Bousquet nous emporte Derrière les ombres où la mythologie grecque refait surface en pleine époque de la renaissance. On y retrouve ce que m’inspire le titre des Dames Baroques en la présence de femmes savantes.
Dans Lapidaire, Karim Berrouka nous conte une histoire en provenance directe des Milles et Une Nuit avec une femme joyau que tous désirent sans jamais la séduire. Sans doute parce que je ne suis pas très inspiré par ces contes, je n’ai pas su me laisser convaincre malgré l’écriture très agréable.
Le Jour de la Belladone nous transporte dans un univers Fantasy que Justine Niogret maîtrise parfaitement et ce culte qu’elle nous présente avec cette femme qui nous le raconte. Une histoire très belle qui me laisse le sentiment de n’être qu’une partie d’un univers bien vaste que j’aimerais pouvoir découvrir.
Daniel Alhadeff nous propose une nouvelle qui se déroule à notre époque et met en scène une femme qui va se retrouver complètement absorbée par le Reflet dans une Opale. Ce texte semble onirique et l’on se retrouve détaché du monde réel comme l’est son héroïne jusqu’au retour à la réalité.
Jusqu’au bout de la vérité, c’est le titre prometteur de cette histoire que nous propose Cyril Carau. Pour ce faire, il nous plonge dans le Londres de l’époque victorienne. Un lieu mythique pour les Dames Baroques, je trouve. L’histoire d’une rencontre et d’un amour passionné entre un dandy et une jeune femme renversante. La jalousie et la curiosité entachent cette idylle. Le dandy souhaite connaître la vérité. Cette nouvelle fut l’un de mes coups de cœurs de l’anthologie car l’écriture de l’auteur ajouté à l’histoire et sa chute la rendent succulente.
La nouvelle suivante, écrite par Tepthida Hay, relate les conséquences d’une rupture douloureuse par-delà les siècles par le biais d’une malédiction. Le style et l’histoire de l’auteur nous offre un bon moment de divertissement avec La Dame De Gwenninis.
Sophie Dabat nous propose L’Essor, une nouvelle que l’on classifierait plus dans l’univers de la Fantasy mais sans pourtant en être certain. Nous y découvrons un peuple qui capture et emprisonne des créatures qui nous semblent en tout point semblables. Les effets sont ménagés de telle sorte que les dernières révélations nous laissent sur de nombreuses questions, notamment l’identité de ce peuple de chasseurs.
Le texte suivant, Rosae Furiarum, semble nous présenter une histoire anodine d’amour interdit d’un frère pour sa demi sœur avec la jalousie dans toute sa splendeur et se révèle être très violente psychologiquement tant on ne s’attend pas à la chute. Morgane Guingouain, d’un style des plus agréables, se révèle une très bonne découverte même si sa nouvelle pourrait en gêner plus d’un.
Ensuite, Succube, un écrit ancien de Sire Cédric dépoussiéré pour cette anthologie, apporte une bonne dose d’érotisme et de gore d’une écriture très fluide et poétique. Cette nouvelle ne devrait laisser personne indifférent, vous aimerez avec entrain ou vous serez rebuté par ce que vous lirez.
Elie Darco nous présente avec Les crocs de la Basilicate un récit mettant en scène une femme difforme et boiteuse, à qui la vie ne sourit pas tous les jours, dans une époque lointaine. Elle se révèle courageuse et la chute a tout pour nous ravir. En tout cas, elle m’a entièrement satisfait au vu des traitements qu’elle a subis.
Serments, Eternels serments d’amour … a tout de la geste du moyen-âge que l’on chanterait aux jeunes demoiselles à la recherche d’un époux. Au début, une belle et heureuse histoire d’amour entre un chevalier et une dame mais ensuite vient s’installer un climat oppressant. Léonore Lara nous propose un style en harmonie avec l’histoire qu’elle nous conte.
Lucie Chenu avec Le Bol d’Argent offre un nouveau récit où le rêve rejoint la réalité allant même à en dépasser les frontières. Le fantastique habite tout du long cette nouvelle et la chute est amenée tout en finesse.
Isabella de Sophie Goasguen nous présente l’histoire d’une jeune femme qui souffre d’amnésies suite à l’achat d’une bague. Tout au long, l’auteure nous dévoile les événements qui suivent cette acquisition. Ce que l'on lit se révèle digne d’intérêt et le final nous saute au visage.
Après la lecture de tous ces auteurs contemporains, l’anthologie nous fait découvrir des auteurs des siècles précédents. Jean Lorrain est le premier avec La Princesse aux Lys Rouges. On y découvre une princesse élevée dans un cloître auprès nonnes. Elle n’a rien d’une sainte comme on le découvre au fil des pages et le final s’avère étonnant. Le style est assez facile à lire malgré l’époque d’écriture.
La Reine Margot de Joris Karl Huysmans nous dresse un tableau d’une époque passée alors qu’un homme compare ce qu’il voit à ce qu’il a vécu par le passé. Cette nouvelle est la plus courte de l’anthologie et sa taille ne la rend pas moins digne d’intérêt.
Pétrus Borel nous plonge ensuite dans une atmosphère assez étrange où un homme relate l’histoire qu’il a trouvée dans un tas de paperasse. Celle d’une rencontre entre un jeune homme, Gottfried Wolfgang, et une jeune femme au pied d’un échafaud. Le final de ce récit s’avère des plus surprenants.
La Belle aux Cheveux d’Or de Madame d’Aulnoy a tout du conte de fées, une princesse à la beauté inégalable. Un prince fait tout son possible pour conquérir son cœur et envoie un ambassadeur en ce sens. Le style n’est pas trop marqué du 17ème siècle, époque où a été écrit ce récit. Malgré tout, j’ai beaucoup de mal avec les contes, bien que tous les ingrédients soient réunis pour qu’il soit digne des plus grands.
Enfin le dernier texte des Dames Baroques est l’œuvre de Jules Barbey d’Aurevilly avec Le Cachet d’Onyx. Ce récit raconte l’histoire d’un homme qui a souillé l’amour d’une femme. Il est le texte que j’ai le moins aimé ou peut-être aussi le moins compris me direz-vous. Cela reste à voir.

Vous donner mon avis sur cette anthologie ne se limite pas seulement à mon ressenti pour chaque texte séparément mais également à mon ressenti global sur ce livre. Les Éditions du Riez nous ont donc proposé une thématique des plus intéressantes pour cette anthologie. Il y a fort à faire sur le sujet de ces Dames Baroques et les auteurs regroupés en ces pages nous ont proposé des textes abordant dans la globalité ce que représentent ces Dames. Femme fatale, femme faible, sorcière, princesse, femme blessée, créature surnaturelle … toutes ont leur place dans les nouvelles qui composent cette œuvre.

Il est vrai que les mythes et légendes que l’on retrouve par le monde ont marqué à tel point les imaginaires que la thématique de l’objet ensorcelé ou maudit est repris à plusieurs reprises au fil de cette anthologie sans pour autant avoir un sentiment de répétitions des histoires.
Parmi les 20 récits au sommaire des Dames Baroques, j’ai eu quelques coups de cœurs, notamment Jusqu’au bout de la vérité, Rosae Furiarum, Succube. Ces nouvelles furent très fortes au niveau de leur chute et donc très marquantes.
D’autres m’ont laissé sur ma faim et j’espère découvrir un jour une suite. Le jour de la Belladone et L’Essor sont ceux que j’espérerais le plus voir approfondis.

Le travail de sélection d’Estelle Valls de Gomis, l’anthologiste, et du comité de lecture se révèle de très bonne qualité et le résultat en est à la hauteur. Une question relative justement au rôle de l’anthologiste est fréquemment revenue lors de nos échanges avec Erine : y a-t-il une raison particulière à l’ordre des nouvelles ? Pourquoi une telle interrogation me direz-vous ? Tout simplement car l’ordonnancement des textes nous a paru ne pas toujours rendre leur juste valeur aux récits.
L’illustration de couverture, signée Natalia Pierandrei, illustre à merveille la vision que m’inspire le titre. C’est-à-dire celle des femmes de la fin de la renaissance et plus encore celles de l’époque victorienne.

Au final, cette lecture fut plus que plaisante car bien que certains textes m’aient beaucoup moins plu ou accroché, cela n’enlève en rien leurs qualités et le fait qu’ils plairont à d’autres. Et les bonnes découvertes furent nombreuses au fil des pages des Dames Baroques. Je ne peux que vous conseiller de jeter un œil et même les deux avec attention sur cette anthologie aux Éditions du Riez.

Je remercie également Erine pour le partage de cette lecture et les échanges qui en ont découlé. Au plaisir de partager une nouvelle lecture.

À QUI LE CONSEILLES-TU ? À tous mais certaines nouvelles peuvent choquer




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MessageSujet: Re: Les Dames baroques   Les Dames baroques EmptyLun 25 Mar - 14:50

Merci pour cette belle chronique bien argumentée, on sent que tu as apprécié l'ouvrage. Je suis très content que ma nouvelle ait été un de tes coups de cœur Smile

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Dernière édition par Crazy le Lun 25 Mar - 18:43, édité 1 fois (Raison : Corrigé par Crazy (25/03/13))
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MessageSujet: Re: Les Dames baroques   Les Dames baroques EmptyLun 25 Mar - 22:51

Mon avis aussi :
Cette anthologie a rejoint ma bibliothèque suite à un concours organisé par Blackangel qui m’avait permis de découvrir les éditions du Riez. En regardant le site de la Maison d’édition à l’époque, la couverture de ce livre, son thème et il faut aussi le dire son prix (de mémoire un des moins élevés à l’époque), petit budget oblige, m’avaient clairement décidée à acheter cet ouvrage. Par la suite, on avait constaté Blackangel et moi que nous pourrions éventuellement faire une lecture commune ensemble puisque lui aussi disposait des Dames Baroques. Nous avons mis un peu de temps à concrétiser le projet mais enfin c’est chose faite.

J’ai débuté ce livre avec un peu d’appréhension car cela arrive très rarement que je lise des nouvelles et dans ce cas-ci, la premère fois que je lisais une anthologie. J’étais rassurée de faire cette lecture avec Black car j’avais peur d’être vite perdue et de ne pas savoir quoi penser car c’est vrai qu’avec des textes si courts, on passe vite à autre chose quand même. Au final, les points que nous faisions sur chaque nouvelle m’ont beaucoup aidée surtout pour la premère par exemple qui m’a laissée totalement de marbre. Je n’ai pas tout compris, le texte était bien écrit mais à part ça je ne serais pas en mesure d’en dire plus . Cependant, je ne me suis pas relâchée et les 2 nouvelles suivantes m’ont déjà paru plus abordables et m’ont beaucoup plu surtout la 2ème. Elle s’intitule « Le baiser de la Sorcière » texte plutôt évocateur sur ce que l’image de la femme inspirait à une époque avec les craintes superstitieuses des populations. J’ai beaucoup aimé ce récit car on était en plein dans l’action, la femme mystérieuse, sorcière ou pas, mais forte face au châtiment subi. L’écriture de ce récit est intense, la fin est étonnante, de bons compromis de l’auteur pour que son lecteur garde en mémoire cette lecture.

Le thème de la femme torturée sera repris par la suite, de manière diverse mais on voit que beaucoup d’écrivains ont cette conception de la femme comme d’autres l’ont associée à plusieurs reprises à l’objet ensorcelé. On oscille entre des récits présentant la femme « forte », fatale, mystérieuse notamment avec l’incidence de la magie, du diable mais aussi faible car au fond elle est aussi un être fragile et parfois justement les deux entremêlées.

Ce qui est intéressant dans cette anthologie, c’est que chaque texte apporte son petit plus, que ce soit par son genre, par l’époque de sa rédaction comme « La Belle aux Cheveux d’Or » de Madame d’Aulnoy ou encore « Le Cachet d’Onyx » de Jules Barbey D’Aurevilly, qui, contrairement à ce qu’on pourrait penser, ne donne pas des récits avec des images totalement dépassées de la femme, on y retrouve beaucoup les conceptions d’aujourd’hui.

Cette anthologie a su aussi me donner un aperçu des textes de certains auteurs que j’aimerais découvrir comme Charlotte Bousquet qui a vraiment une très jolie plume et emporte très vite le lecteur dans son monde ou encore Sire Cédric qui m’a un peu choquée car je m’attendais pas à un tel contenu dans ses textes.

Ma nouvelle favorite est et restera « Les Crocs de la Basilicate » d’Elie Darco, une des plus longues voire la plus longue et je pense que cet élément a joué en sa faveur. J’ai toujours une préférence pour les récits très longs de manière générale car j’aime le détail, la complexité des intrigues et j’ai trouvé ce que je cherchais dans Les Crocs de la Basilicate. Fellenza, le personnage principal m’a vraiment convaincue, une femme anti-héros, un physique qui ne va pas en sa faveur, sa qualité de servante qui ne la met pas en valeur non plus et pourtant cela ne l’empêche pas d’être plus qu’elle n’y paraît. Le sujet du récit était super bien trouvé et le retournement de situation à la fin plutôt bon.

Concernant, les points qui m’ont le plus gênée dans cette anthologie, je dirais que c’est avant tout les récurrences dans les thèmes qu’on trouvait dans plusieurs nouvelles à la suite. La fin de ce livre a perdu toute saveur pour moi personnellement car à force je n’y trouvais plus forcément mon compte dans ses redondances et le manque d’originalité dans les derniers récits. Cette organisation des nouvelles m’a beaucoup titillée de plus, à savoir si l’ordre était voulu ou non, une interrogation qu’on avait en commun avec Black.

Au final, ce livre m’a donné envie de lire les classiques de l’imaginaire ou qui ont inspiré ce genre car dans certaines nouvelles je me suis sentie perdue par mon manque de « culture » ; ce livre a été révélateur de ce point pour ma part. Ce livre va m’inciter aussi à lire des ouvrages d’auteurs que j’ai pu repéré comme Charlotte Bousquet, Elie Darco…

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Merci Aurélie!!!


Dernière édition par Crazy le Mar 26 Mar - 7:19, édité 1 fois (Raison : Corrigé par Crazy (26/03/13))
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MessageSujet: Re: Les Dames baroques   Les Dames baroques EmptyMar 26 Mar - 8:37

Cyril a écrit:
Merci pour cette belle chronique bien argumentée, on sent que tu as apprécié l'ouvrage. Je suis très content que ma nouvelle ait été un de tes coups de cœur Smile

Eh bien, le thème, l'époque choisie la rendent particulièrement attirante pour moi car j'aime cette époque au niveau littérature fantastique ^^.


Erine, chouette chronique ^^. Content que tu aies quand même assez apprécié la lecture ^^

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MessageSujet: Re: Les Dames baroques   Les Dames baroques EmptyMar 26 Mar - 19:35

Merci, Erine, pour ta chronique Smile
En effet, la nouvelle d'Elie Darco est magnifique.

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