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 Le Journal d'une Folle

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Chouquette


Chouquette


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Le Journal d'une Folle _
MessageSujet: Le Journal d'une Folle   Le Journal d'une Folle EmptyMer 27 Juin - 13:39

LE JOURNAL D'UNE FOLLE
Peter Diener


Le Journal d'une Folle 97828710

informations
TITRE D'ORIGINE : /
DATE DE PARUTION : 28 mars 2001
NOMBRE DE PAGES : 180
ÉDITION DE TON LIVRE : Editions de l'Aube
QUATRIÈME DE COUVERTURE : ] Ce journal ne me soulagera pas, ne me guérira pas, n'abolira pas le passé, ni rien, rien. Marche ou crève ! Écris ou crève ! Ou alors : marche et crève ! Mais, s'il te reste un peu de force, écris avant de crever. " Avant de mourir, une vieille dame juive hongroise confie à un ami, Peter Diener, son journal déposé dans une boîte à chaussures. Roman saisissant, d'une force et d'une violence inouïes, mêlant passé, présent et imaginaire, fragments de notes et de descriptions, tant du vécu de la Shoah que de la réalité monstrueuse de la vie d'une survivante. Et si le négationnisme (" la négation est plus radicale que l'oubli ") pouvait enfin libérer l'auteur de ses souvenirs en l'enfermant dans la folie totale ? Une tentative doublement tragique, qui relève d'une sorte de pari pascalien sur la condition humaine... et sur la terreur infligée par l'homme sur l'homme. Une histoire terrible et magnifique - notre Histoire.
Y A-T-IL UNE SUITE ? Non.


Le Journal d'une Folle 810
© aurélie

Ton avis
RÉSUMÉ PERSONNEL : /
LE LIVRE EN UN MOT : Bouleversant..
UN CITATION : "L'oubli ne me délivrerait pas du poids de la mémoire. Ce qu'il me faudrait c'est un AUTRE passé. Un passé "B" niant le passé "A". "A" comme Auschwitz, comme la première lettre de l'alphabet de la souffrance...."
UNE NOTE SUR 10 : 8,5
TON AVIS : Le titre intrigue, la couverture rend sceptique et le contenu dérange et bouleverse. Voilà comment on pourrait définir ce livre, ce témoignage d’une femme qui a connu Auschwitz et qui pourtant se croit folle et tente de nier cette histoire, son histoire, notre histoire. Pourtant, ici, elle ne nous raconte pas l’enfer du camp d’Auschwitz, elle nous raconte sa vie durant la guerre, les horreurs qu’elle a vécues, ainsi que sa famille, mais aussi la déportation. Elle nous raconte tout cela avec beaucoup de confusion, mais tellement de lucidité que ça en fait mal. Mais malgré tout, le titre du livre se justifie par la grande confusion de cette dame qui parfois se prend pour sa sœur. C’est peut-être ce qui fait le plus mal dans ce livre. Lire l’horreur de la torture que sa sœur a subie. C’est tellement atroce et monstrueux qu’il n’y a pas de mots pour définir cela.

C’est aussi en ça que ce livre dérange. Elle raconte avec des mots crus que le traducteur (Peter Diener) n’a pas modifiés. Il a traduit du hongrois en français tout en restant très fidèle au texte, aux mots d’origine, ce qui rend avec force l’horreur de la guerre en Hongrie. Et quand on lit les atrocités que les nazis allemands faisaient subir à ces pauvres gens, on est tout simplement horrifiés. Mais ça dérange. Parce qu’on se demande comment un être humain pouvait commettre de telles horreurs, comment un être humain comme nous pouvait lancer un bébé contre un mur, envoyer des enfants de moins de 14 ans directement dans les fours crématoires pour faire des économies de gaz ou, tout simplement, comme un être humain pouvait violer et torturer d’une telle façon une jeune fille…

Quand on lit tout cela, on en a des hauts le cœur, on arrête souvent sa lecture pour reprendre son souffle, pour se calmer, pour se dire que ce genre de choses ne se reproduira pas. Mais, pourtant, les images se gravent en nous, l’odeur des fours crématoires s’insinue dans notre cerveau et on a l’impression de vivre toutes ces horreurs. La voilà, l’immense force de ce roman. La force des mots qui traversent les générations pour arriver à nous, pour témoigner de ces abominations que des hommes eux-mêmes ont commis envers d’autres hommes. Par cela, ce roman nous raconte ce que l’on ne connaît que très peu : comment les autres pays ont-ils vécus la Shoah ? Et au final on se rend compte que nous, les Français, ne sommes pas à plaindre comparés aux Hongrois… Là-bas, vos propres voisins vous vendaient aux nazis, vos maisons étaient pillées par les nazis et par vos voisins et tout le monde était persuadé que vous étiez envoyé en camp de travail.. Les nazis hongrois étaient des personnes abjectes. Il n’y a pas d’autres mots. Il est impossible de les considérer comme étant des êtres humains après avoir lu ce roman.

Et malgré que le tout soit parfois confus, c’est un témoignage qui vous prendra aux tripes, qui vous fera voir la réalité de la guerre en face et je ne comprends pas comment des gens peuvent nier que ces choses-là ont existé. Ces gens qui ont tant souffert auraient tout inventés ? Ils se seraient infligé leurs souffrances eux-mêmes ? Ça n’a aucun sens.

Pour conclure, je dirais que ce roman m’a appris bien des choses. Il m’a appris ce que ma famille a vécu à cette époque, mais aussi ce que des milliers de gens ont vécu. L’horreur pure. Toutefois, j’aurais aimé lire ce livre, apprendre des choses et me rendre compte que je veux en savoir plus, que je veux comprendre pourquoi on a pu en arriver à de telles extrémités et pourquoi certains nient cela.. Je comprends que ceux qui l’ont vécu veulent le nier ; qui voudrait se souvenir de cela ? Mais les autres, ils n’ont absolument aucune excuse.
Dans tous les cas, on ne ressort pas indemne de ce genre de lecture et il faut plusieurs jours pour véritablement s'en remettre.

A QUI LE CONSEILLES-TU ?A toute personne s'intéressant à tout ce qui concerne la Seconde Guerre Mondiale, mais surtout pas aux âmes sensibles ! Mais pas avant 15 ans, je pense quand-même, parce que certaines choses peuvent vraiment heurter la sensibilité.




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No more feel, no more heal, no more light meets my eyes.
Is it night ? Is it day ? I'm alone, paralyzed.. ♪♫


Dernière édition par Chouquette le Ven 7 Sep - 9:32, édité 2 fois (Raison : Corrigé par Lolly)
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