Mon avis pour le premier tome (disponible gratuitement au format numérique sur Amazon et sur Immatériel.fr).
Résumé personnel :
Nous démarrons ce livre avec une prophétie annonçant la fin du monde, à moins qu’un jeune garçon, l’Élu, ne soit trouvé car il est le seul à pouvoir vaincre la menace qui plane. Il aura « les yeux verts et trois grains de beauté disposés en triangle équilatéral ». Les mages finissent par le trouver, il s’agit d’un certain Almus qui devra apprendre durant des années à se servir de la magie. Il va donc passer toute son enfance au milieu des mages et des livres poussiéreux, ne pouvant voir sa famille qu’une fois par an, lors de la fête du printemps. En effet, c’est ce jour-là que ses parents viennent le voir, afin d’assister à une démonstration de l’étendue des pouvoirs du jeune Élu, ainsi que des nouveaux sorts qu’il a appris au cours de l’année écoulée. Cependant, cette année, rien ne se passe comme prévu. En effet, durant la représentation, un homme étrange se met à hurler qu’Almus n’est qu’un imposteur. Tout s’effondre pour le jeune garçon qui réalise que ses sacrifices ont peut-être été vains.
Critique :
Au début du roman, je m’attendais à bien des choses, mais pas à la tournure des événements qui ont effectivement eu lieu dans ce livre. En effet, on parle d’une prophétie et d’un Élu, je m’attends donc à lire les aventures de mages à la recherche de cet Élu. Finalement, l’histoire commencera des années après la découverte de l’Élu, un jour, durant son enseignement. Donc je suis partie du principe que nous allions découvrir ses aventures face au mal qui menace son peuple. Toujours pas.
Finalement, l’Élu n’est même pas l’Élu et nous suivons la vie d’un personnage lambda qui n’a donc plus rien à voir ni avec les mages, ni avec la prophétie et toute cette aventure promise par l’auteur. C’est assez déroutant mais pas désagréable car j’ai bien aimé cette surprise de l’auteur qui nous apporte bien plus que ce que l’on pensait lire. En effet, Almus décide de s’enfuir de son « école » et c’est là que le livre commence pour de bon. J’ai adoré suivre ses aventures, qui n’étaient pas sans me rappeler celles vécues par Pinocchio. Je tâcherai d’éviter de trop détailler afin de vous garder du suspense.
Au fil de ce roman devenu aventure initiatique, on découvre bon nombre de personnages tous très attachants et correctement dépeints. En effet, Almus n’éclipse pas les autres personnages qui ont leur propre utilité et vont lui permettre d’accomplir la mission qu’il s’est fixée. Cependant, j’ai trouvé l’un des personnages, Noir-Cœur de la guilde des assassins, bien trop gentil pour ce qu’il est censé être. C’est là le point négatif que je peux trouver chez certains romans de jeunesse, la naïveté des personnages et la dichotomie trop importante par moment. Mais ce n’est qu’un détail.
Un autre point que j’ai apprécié dans ce roman, c’est l’univers de l’auteur qui est plongé dans la fantasy tout en restant réaliste et parfois difficile pour notre personnage principal. Je pense et j’espère, cependant, que les prochains tomes emprunteront plus encore à la fantasy qu’au réalisme même si cela ne m’a pas déplu.
Malgré les épreuves traversées par Almus au fil du roman, ce dernier est basé sur l’humour, et cela nous est annoncé dès le début grâce à l’Oracle et à sa description de l’Élu (que j’ai citée dans mon résumé personnel) avec une écriture simple et fluide, s’adaptant ainsi aux plus jeunes.
La Fuite d’Almus est donc un roman fort sympathique que je recommande aux plus jeunes et aux moins jeunes, adeptes de ce genre.
Bonne lecture.
