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Sujet: Re: Vertige Lun 3 Mar - 21:29
Haha, je fais la même chose de mon côté ^^ Je l'ai découvert il n'y a pas si longtemps que ça, et dès que j'ai un moment de libre où je sais que je peux passer une ou deux soirées de suite en tête à tête avec un livre, j'en profite pour en ajouter un nouveau! L'amie qui m'a fait découvrir l'auteur et qui a lu tous ses livres m'a dit que c'était de loin son préféré, et on va dire que je n'ai pas été déçue du tout! Alors je ne peux que te le conseiller ! ;-) Moi de mon côté, je continue petit à petit ses autres livres. Un préféré que tu me conseilles pour l'instant ? (Je n'ai lu que Puzzle et La chambre des morts en plus de Vertige.)
Dernière édition par Aurélie le Mar 5 Avr - 19:34, édité 1 fois (Raison : CPA)
L'erreur sociale
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Sujet: Re: Vertige Dim 19 Juin - 12:36
Je reste sur un gros bof de mon côté. Ça n'est définitivement pas ma came.
Et je vais spoiler un peu mais ce sera toujours dans les balises éponymes donc pas d'inquiétude pour ceux qui ne l'auraient pas lu.
Dooooonc, par où commencer ?
Le livre est la définition même de l'écriture fonctionnelle qui me fait horreur. L'auteur y emploie un style froid, plat, monotone, sans aucune implication personnelle ou émotionnelle. Il décrit les choses, objectivement, point. Et du coup, je ne me suis pas du tout attaché aux personnages... Aucune compassion, aucune peur, aucune tristesse particulière. Il m'est même arrivé de pouffer à plusieurs reprises.
Spoiler:
Au tout début, lorsque Jonathan s'aperçoit de l'absence de son alliance : « De quel droit ? »
Lorsqu'il pète un câble en mode : « Max Beck ? MAIS D'OÙ CONNAIS-TU CE NOM ?! » alors que deux lignes de dialogue plus tôt il expliquait que c'était son meilleur ami.
Les chaussettes en peau humaine.
Le fait que tout le malheur du monde arrive à Jonathan.
La fin m'a vraiment fait rire.
Cette froideur scientifique et objective crée donc un décalage avec les horreurs qui sont racontées — et d'ailleurs, le livre essaie tellement d'en faire trop que l'histoire en devient un peu irréelle — et qui se poursuit avec les citations de début de chapitre, qui m'ont fait sourire au départ (je m'attendais sérieusement à voir débarquer un "Bic quatre couleurs, le stylo préféré de Jonathan Thouvier" ou un "Charal, la viande que la mère de Jonathan Thouvier faisait quand il était malade") mais qui sont devenues irritantes à la fin et ajoutent un côté très article du New England Journal of Medicine.
Certes, tout n'est pas qu'écriture fonctionnelle, mais les quelques images que Thilliez incorpore sont des lieux communs, des mots ou des expressions tellement lues, répétées, entendues ailleurs qu'elles en ont perdu tout leur sens. Donc bah... Dommage. :/
À part Michel, la psychologie des personnages me laisse un peu perplexe. Je ne leur ai pas trouvé grand-chose de particulier, et Jonathan est vraiment lambda. En fait, j'ai parfois eu l'impression de lire le Huis clos de Sartre mais en plus trash et en moins bien.
Concernant l'histoire en général, bien que j'aie eu du mal à avoir de l'empathie pour les protagonistes (paradoxalement, seul Pok a su un peu m'émouvoir), je reconnais qu'elle est assez bien ficelée et, quoique franchement capillotractée, tient globalement la route. La
Spoiler:
fin ouverte
apporte un certain cachet et ferait presque tomber le livre dans le fantastique, porte à questionnement. Après, je trouve le développement beaucoup trop long. Mais peut-être était-ce voulu, comme le style froid qui cherchait sûrement à retranscrire une ambiance étouffante et qui n'a pas pris sur moi ? Enfin... Beaucoup trop long à démarrer, et un peu trop rapide sur la fin. De manière générale, à part la toute fin qui apporte une certaine fraîcheur, les révélations sont presque trop faciles, télégraphiées et prévisibles (j'ai d'ailleurs eu beaucoup de moments "HA! Called it!"). Le découpage est très télévisuel, jusqu'à la construction intrinsèque des chapitres dont les fins rappellent le TO BE CONTINUED de certains épisodes de séries et sont selon moi symptomatiques des attentes du public, profondément modifiées par le média télévisuel.
Donc je pense que ça n'a pas fonctionné sur moi mais que globalement l'ouvrage est de qualité. Malgré toute la critique un peu assassine que j'ai pondue ci-dessus, j'ai poursuivi parce que curieux de savoir comment ça se terminerait, certains passages m'ont fait sourire et j'ai bien aimé la fin. Donc je reste sur un « sans plus » mais surtout à cause du style d'écriture et du fait que ce ne soit pas le genre d'histoires dont je raffole.
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Sujet: Re: Vertige Lun 20 Juin - 13:04
Tu le sais déjà, vu qu'on en a déjà parlé, mais je suis contente que tu l'aies lu. Ce livre est tellement différent de ce que tu lis et apprécies d'habitude que je trouve finalement que ton avis n'est pas si assassin que ça. Et tu le dis toi-même, tu avais envie de savoir la fin et tu l'as lu somme toute très rapidement. Je vois qu'il n'a pas su te convaincre ni te prendre complètement dans ses filets, mais il a su malgré tout intriguer une petite partie de toi suffisamment pour que tu veuilles aller jusqu'au bout. Je trouve que c'est déjà pas mal.
Moi j'aime le style très froid de ce roman et le peu de détails, j'ai l'impression d'être avec les personnages (et non d'être le personnage) ce qui est selon moi très chouette dans ce genre d'histoire, car mon cerveau remplit les vides avec mon propre caractère et mes réactions et j'aime beaucoup ça. Hihi.
Bref, je sais qu'on a déjà parlé de tout ça, mais j'avais envie de le noter aussi sur cette fiche. Et je répète : je suis toute contente que tu l'aies lu.
Dernière édition par Goblinlaya le Mar 21 Juin - 9:44, édité 1 fois (Raison : CPG)
Kassyna
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Sujet: Re: Vertige Sam 12 Nov - 17:48
Mon avis : Dès les premières pages, Franck Thilliez nous plonge dans son ouvrage, puisque nous assistons au réveil de Jonathan Touvier, un cinquantenaire, qui a manifestement été drogué puis conduit dans cet endroit où le froid et l’obscurité règnent en maîtres. Il ne tarde pas à découvrir qu’il n’est pas seul dans cet enfer. Il y a tout d’abord un jeune homme d’origine arabe d’une vingtaine d’années se prénommant Farid dont les mouvements sont limités, car il est attaché par le pied. Il y a également une autre personne qui semble avoir sensiblement le même âge que Jonathan, Michel, qui a une sorte de masque sur le visage. Ce dernier contient un explosif qui se déclenchera s’il s’éloigne de ses deux comparses. Enfin, il y a Pok, le chien de notre alpiniste. Leurs vivres étant relativement limitées (deux oranges, pas d’eau, mais seulement la glace qui les entoure pour se désaltérer, deux paires de gants, deux sacs de couchage, une tente, une lampe à acétylène…) Pour avoir fait de nombreuses randonnées en montagne et escaladé divers sommets, Jonathan sait que c’est bien trop peu et que leurs jours sont comptés. Par ailleurs, un mot indique que parmi eux se trouvent « un voleur », « un menteur », et « un tueur », et ils ont une arme à leur disposition. Que signifie tout cela ?
Au fur et à mesure que l’intrigue progresse, Jonathan Touvier, notre narrateur, va devenir une sorte de meneur pour ces trois hommes. Son expérience d’alpiniste fait de lui la personne idéale pour cela, et il sait quels sont les gestes à adopter pour espérer survivre le plus longtemps possible dans cet endroit. Mais Jonathan est avant tout un individu rongé par le remords, puisque Max, son meilleur ami, est décédé dans un accident d’escalade. Son épouse, Françoise, souffre d’une grave maladie et ses jours sont comptés. Nous allons donc prendre part à ses inquiétudes et interrogations. Par ailleurs, la personne qui a les a menés à cet endroit a laissé à l’attention de chacun une photo, et celle destinée à Jonathan n’est autre que celle de Claire, sa fille. Ce malade a-t-il pour projet de lui faire du mal ? Et qui sont ces deux hommes, Michel et Farid ? Pourquoi se retrouve-t-il précisément avec eux ? Entre méfiance et alliance bien nécessaire, il va falloir faire des choix… des choix pour espérer sortir de là… si espoir il y a !
Avec Vertige, Franck Thilliez nous plonge dans un huis clos psychologique de haut vol. En effet, grâce à son écriture, il parvient à nous faire ressentir de l’empathie pour les personnages, mais également à nous méfier de tous. On ne peut s’empêcher d’avoir peur pour eux, pour leurs souffrances et les tortures qu’ils endurent, comme devoir gratter la glace pour espérer avoir un peu d’eau, puis y déposer quelques gouttes d’orange pour avoir l’illusion de manger quelque chose. Les chapitres courts donnent beaucoup de rythme au récit, qui, alors qu’il se déroule dans une caverne, dans la montagne, mettant uniquement en scène trois personnages et un chien, ne souffre d’aucun temps mort. Certains passages pourraient heurter les plus sensibles, mais ils sont là pour servir le propos : ici, pas de violence gratuite, qu’elle soit physique ou psychologique. Vertige est le premier roman que je lis de Franck Thilliez, mais assurément pas le dernier !
À recommander : À tous les amateurs de thrillers, mais pour un public averti.
Une citation : « Personne ne sait où vous trouver, sauf moi, mais je ne pense pas vous être d’un secours quelconque, là où je suis. Et croyez-moi, on ne vous retrouvera jamais. Comprenez bien que vous allez tous mourir. Le tout est de savoir combien de temps vous tiendrez. Et pourquoi. » (p.26)
Ma note : 8/10.
Dernière édition par Kassyna le Sam 12 Nov - 17:49, édité 1 fois (Raison : CPJ)
Ceres
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Sujet: Re: Vertige Dim 28 Mai - 16:50
Pour le coup, je rejoins plutôt l'avis de L'erreur sociale.
J'avais envie de lire un thriller, alors je me suis dit que j'allais tester un livre de Thilliez vu qu'il semble être une référence. J'ai choisi Vertige car le résumé me plaisait, mais j'ai été déçue du voyage.
Je me dis que cela vient sûrement de moi, car techniquement, je pense que le livre a tous les éléments qu'il faut pour faire un bon huis clos, mais la sauce n'a pas pris pour moi. De nombreux éléments étaient trop prévisibles, du coup, je sentais un gros manque de suspense ou de tension. De même, j'ai trouvé l'écriture parfois trop mécanique et froide. Peut-être que c'était le but vu le contexte de l'histoire, mais ça m'a empêché de ressentir les émotions que j'aurais dû ressentir envers les personnages.
Malgré cela, la construction est telle qu'on a envie de savoir la suite après chaque chapitre. Cela m'a un peu rappelé les romans-feuilletons. La fin est également un point intéressant car elle nous fait repenser certains passages du roman.
Mais bon, cela ne m'empêchera pas de tester d'autres livres de l'auteur. Il y en a d'autres dont le résumé avait attiré mon attention. Qui sait, peut-être que j'accrocherai mieux avec ceux-là.
Dernière édition par Goblinlaya le Lun 29 Mai - 21:12, édité 1 fois (Raison : CPG)
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Sujet: Re: Vertige
Vertige
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