informations

● TITRE D'ORIGINE : Cœur de pierre
● DATE DE PARUTION : 2013.
● NOMBRE DE PAGES : 32.
● ÉDITION : Delcourt Jeunesse.
● QUATRIÈME DE COUVERTURE :
Il est né avec un cœur de pierre,
elle, avec un coeur d'artichaut...
● Y A-T-IL UNE SUITE ? Non.

© aurélie

Ton avis

● RÉSUMÉ PERSONNEL : L'ouvrage s'ouvre sur ces mots :
« L'enfant au cœur de pierre était né en décembre,
Et tous les médecins lors de l'auscultation
Annoncèrent aux parents qu'ils ne pouvaient entendre
Les battements du cœur de leur petit garçon.

C'est ainsi que tomba l'horrible diagnostic.
On leur dit que leur fils ne sourirait jamais,
Qu'il n'aimerait personne et serait allergique
À tous les sentiments que les autres éprouvaient ;
Qu'il serait tous les jours de très méchante humeur ;
Qu'il avait une pierre à la place du cœur ! »

Lâché dans le monde sans savoir que faire, cet enfant n'arrive pas à se comporter « normalement ». Il ne ressent pas. Ne comprend pas. Et c'est précisément dans ce contexte qu'il va rencontrer une jeune fille qui, elle, ressent trop. Ensemble, ils vont faire quelques pas dans cette vie qui, à chacun, se dévoile sous des traits et des couleurs radicales et aberrantes, tantôt sombres pour l'un, tantôt éclatants pour l'autre.
● L'OUVRAGE EN UN MOT : Poésie.
● UNE CITATION : Chaque phrase est une citation valable. Chaque bout de phrase est magnifique. Le tout étant rédigé en alexandrins rimés, la narration prend des proportions absolument majestueuses.
● UNE NOTE SUR 10 : 10.
● TON AVIS : Ça fait un petit moment que je l'ai lu, grâce aux excellents conseils d'Enorah, et ça fait donc un petit moment qu'il faut que j'en parle. Mais comment en parler sans trop en faire, sans te perdre, toi, futur lecteur de cette fiche ? Tout est zetta génial. La dimension poétique est renforcée par un style graphique époustouflant (espantant, comme on dirait par chez moi) : des aquarelles à couper le souffle, où le discours est souligné par un choix de couleurs TROP MEGA BEAUTIFUL. L'histoire est étrangement prenante, pleine de ces éclats d'irréel, de magie, de fraîcheur, d'innocence. Et pour autant, elle est assez lourde si l'on s'y plonge réellement. La fin m'a étonné et pris au dépourvu. Fier de mes a priori, j'étais persuadé de l'avoir correctement devinée : que nenni !

Un seul défaut, qui passe plus ou moins et reste plus ou moins en travers de la gorge quand on a apprécié comme moi la lecture : C'EST TROP COURT. C'est trop court, bon sang. Et, en même temps, je ne peux imaginer de suite, de rajouts, d'additions aux présentes planches. C'est fluide, beau, mignon tout plein, mais ça laisse malgré tout un goût de frustration en bouche.
● À QUI LE CONSEILLES-TU ? À tout le monde. En revanche, j'ai été surpris de le voir classé comme BD jeunesse. Certes, le propos paraît enfantin. C'est une histoire trop choupinette avec des enfants innocents et naïfs. Néanmoins, je ne pense pas que les plus jeunes comprendront toute la portée de la chose. Cela va au-delà. Cela transcende même les mots, pour venir se loger au plus profond du cœur quand, lorsque l'on tourne la dernière page, la conclusion tombe.