C'est à la Hague, au bord de la mer, que Claudie Gallay nous emmène cette fois. Lorsque l'on grimpe en haut du phare, on distingue alors un village en noir et blanc, frappé par le temps qui a passé et par la mer qui apporte à chaque tempête de nouvelles histoires à raconter. Dès les premières lignes, le lecteur se retrouve plongé dans cet univers. Il est là, il écoute au côté de la narratrice, il comprend, il se languit de connaître la vérité, de résoudre l'énigme. Parce qu'ici, tout le monde se connaît, rien ne reste longtemps dissimulé et tout finit par se savoir. Même les secrets les plus enfouis réapparaissent les jours de tempêtes, face aux Déferlantes.
Rien n'est plus présent que le passé. Chaque personnage du roman est marqué par son histoire, par ses démons. Car dans ce village, il faut savoir que lorsqu'un inconnu débarque, des mystères resurgissent avec lui.
Ce livre, c'est l'histoire d'une jeune femme qui, pour oublier son passé, va fouiner dans celui des autres. Claudie Gallay nous entraîne dans une histoire palpitante, touchante. On ne peut que s'attacher à chaque personnage, les aimer, les comprendre, les pardonner aussi. Le mystère de ce "toi" à qui la narratrice s'adresse ne nous permet plus de refermer le livre. On veut comprendre, on veut savoir. Quitte à avaler ce roman d'une traite et regretter ensuite de ne plus pouvoir s'y plonger de nouveau.
Comme l'auteur le dit si bien, " Ces vagues, les déferlantes, je les ai aimées."