C'était chouette comme tout. C'était même sur certains aspects mieux que l'année précédente.
Il y a de nombreuses lectures/débats, où un sujet est lancé et des poètes débattent et viennent y insérer leurs textes qu'ils semblent appropriés. L'an passé, chacun lisait dans son coin et souvent de façon très discordante avec le sujet. Cette fois-ci, les lectures auxquelles j'ai assisté ouvraient sur des discussions extrêmement intéressantes. Donc c'est cool. En particulier sur le terrorisme et la violence, l'éducation, la tolérance, etc. De même pour les joutes, où les poètes doivent se répondre du tac au tac soit en improvisant, soit à partir de leurs textes. L'année d'avant, chacun était dans son coin, il n'y avait aucune discussion. Juste deux monologues peu pertinents. Celles que j'ai vues cette année étaient enflammées et d'une justesse appréciable.
Beaucoup de rencontres musicales aussi, et la « sieste par sons et par mots », où un poète raconte doucement sa poésie accompagné d'un musicien qui le soutient pendant qu'on s'endort tous sur des transats dans un jardin tout joli... c'est un régal.
L'atelier de slam était top. Et ça m'a fait du bien à côté de l'atelier d'écriture de deux jours avant qui avait été mou du genou. On nous a fait réfléchir sur l'oralité, la musicalité du texte qu'on venait d'écrire, comment le transposer à l'oral pour que notre manière de dire enrichisse notre propos. On s'est posé des questions que je n'avais jamais eu à me poser auparavant. Et l'animatrice envoyait du pâté, je suis resté à la fin de l'atelier et on a eu une longue discussion sur l'écriture et l'éducation dans les milieux défavorisés. Une dame géniale.
En revanche je n'ai rien acheté parce que mes moyens ne le permettaient pas. J'aurais eu envie de craquer, il y avait plein de choses qui me tentaient : en particulier je suis toujours admiratif devant les collaborations entre plasticiens et poètes. Entre autres, les éditions associatives
La voix du poème ont publié deux cadavres exquis faisant s'alterner poètes et plasticien (un poète écrit un poème, un plasticien réalise une oeuvre à partir de ce poème, un poète écrit un poème à partir de cette oeuvre sans voir le précédent, etc.) et le résultat est magnifique. Mais un peu cher aussi.
Et des exemples comme celui-ci, il y en a des tas. Beaucoup de maisons d'édition font collaborer le graphique avec les mots et réciproquement. J'aime beaucoup.
L'histoire de l'oiseau qui avait perdu sa chanson, Bernard BLOT, Martine PEUCKER-BRAUN — éditions Apeiron
Et puis je suis passé aux éditions de la Crypte, et là j'ai rencontré le grand directeur qui est un homme d'une gentillesse, d'une douceur remarquables. Il m'a regonflé à bloc pour la prochaine édition du prix de la Crypte et c'est cool. Je vais sûrement y re-participer alors.
