Je viens de finir de lire Maléfices... Je n'ai pas pu résister, j'ai tout de suite écrit ce que j'avais ressenti en pensant me faire la main pour mon partenariat :


    Maléfices est un thriller/policier qui nous emmène sur les traces d’un tueur en série sévissant à Portland, en un début d’été particulièrement étouffant. Dans cette atmosphère, le criminel, ou plutôt la Chose, a un mode opératoire qui laisse tout le monde perplexe. Comment est-il possible de créer un cocon en toile d’araignée à l’échelle humaine ? Par quel moyen peut-on vider sa victime de toute sa substance ? Ce détraqué est-il vraiment humain après tout ? Il faudra toutes les compétences du détective privé, anciennement profiler, Joshua Brolin, et de sa partenaire, Annabel O’Donnel, pour ne pas dériver dans la psychose et mettre en place les pièces du puzzle.

    Cette histoire m’a fait découvrir un auteur que je n’avais pas encore eu l’occasion de lire. Mais surtout, elle m’a montré toute l’étendue du savoir-faire de Maxime Chattam. J’ai été envoûtée par Maléfices, portant décidément bien son titre. J’ai été époustouflée par l’intrigue recherchée, bien ficelée et surprenante. J’ai également été ballotée de suspect en suspect pour être finalement surprise du dénouement.
    Joshua Brolin, le détective à l’âme torturée, m’a impressionnée et intriguée. Cette personnalité tellement sauvage et cachée derrière son savoir-faire m’a énormément plu. J’en suis même arrivée à me dire que, sans cela, l’intrigue aurait été bien pâle. Il donne une vie à ce roman, une dimension à la limite du fantastique. Mais il n’aurait pas été aussi renversant s’il n’avait été accompagné, épaulé, tempéré par Annabel O’Donnel, détective de Brooklyn, qui est venue lui rendre visite. Cette femme, avec laquelle il avait travaillé plusieurs mois auparavant sur une enquête, a sa part d’ombre également. Le génie de Maxime Chattam a fait que cette obscurité ne se décline pas de la même façon, que tout en étant semblables, ces deux personnes sont bien différentes, bien elles-mêmes. Elles se complètent, se comprennent tout en restant mystérieuses. J’ai adoré ça.
    Le plus extraordinaire dans les personnages de ce thriller, c’est que les plus petits rôles sont également recherchés. Chaque personne croisée au fil des pages a sa personnalité, son passé, ses ombres, ses peurs et ses joies. Tous ces détails ont donné à l’histoire une touche de réalisme qui l’ont rendue plus effrayante et tendue que l’intrigue seule. Ainsi, Larry Salhindro m’a rendue triste mais m’a également fait sourire. Trevor Hamilton m’a glacée tout en me faisant pitié. Sydney Folstom m’a inspiré beaucoup de respect. Et que dire d’Anthony Desaux ?
    Tous ces personnages, je l’ai dit, donnent une dimension réaliste à ce roman. La façon de l’écrire également. En effet, cette façon de détailler les lieux de nous faire sentir les effluves, de nous faire ressentir les textures, de nous faire voir les paysages m’a époustouflée. Ces lieux réels avec des références réelles donnent cette impression de réalité qui fait froid dans le dos. Et que dire des fins de chapitres qui emballent l’imagination et qui n’assouvit notre curiosité, notre peur, nos espoirs, que quelques pages plus loin, nous laissant mijoter en se focalisant sur un autre personnage le temps d’un souffle retenu ?
    Cependant, la partie descriptive de l’histoire ne fait pas tout. Les dialogues sont un véritable enchantement : ils font vrais. Ce petit mot ne décrit pas grand-chose mais, en même temps, il qualifie si bien ce que j’ai ressenti en les entendant que je ne peux trouver d’autres termes pour les décrire. Quant aux pensées, furtivement incontrôlées, elles entretiennent une telle continuité entre personnalité, intrigue et description que j’en ai été époustouflée.

    En bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré ce roman qui m’a emportée dans un univers d’une réalité prenante, dans une intrigue recherchée pétrifiante, dans des vies mystérieuses, le tout surmonté de ces maléfices indiscernables.

    Il y a une dernière chose à ajouter, je pense. Ce roman est le dernier des trois livres mettant en scène Joshua Brolin. J’avais eu peur de ne pas tout comprendre étant donné que je n’avais pas lu les deux premiers, mais Maxime Chattam sait y faire. Je n’ai pas été perdue une seule seconde.