Le Rapport de Brodeck

Philippe Claudel

informations

● DATE DE PARUTION : 2007
● NOMBRE DE PAGES : 374
● ÉDITION DE TON LIVRE : Le livre de Poche
● QUATRIÈME DE COUVERTURE : Je m'appelle Brodeck et je n'y suis pour rien. Je tiens à le dire. Il faut que tout le monde le sache. Moi, je n'ai rien fait, et lorsque j'ai su ce qui venait de se passer, j'aurais bien aimé ne jamais en parler, ligoter ma mémoire, la tenir bien serrée dans ses liens de façon à ce qu'elle demeure tranquille comme une fouine dans une nasse de fer. Mais les autres m'ont forcé "Toi, tu sais écrire, m'ont-ils dit, tu as fait des études." J'ai répondu que c'était de toutes petites études, des études même pas terminées d'ailleurs, et qui ne m'ont pas laissé un grand souvenir. Il n'ont rien voulu savoir : "Tu sais écrire, tu sais les mots, et comment on les utilise, et comment aussi ils peuvent dire les choses".
● Y A-T-IL UNE SUITE ? Non

aurélie

Ton avis

● RÉSUMÉ PERSONNEL : Brodeck doit écrire le Rapport. Il doit expliquer ce qu'il s'est passé, et pourquoi les villageois ont du le faire. Mais il ne va pas réellement obéir à ce travail imposé. Il écrira, à l'aide de la vieille machine, l'apparition de l'Anderer, un étranger venu de nulle part, dans son village de province, et ce qui est arrivé après sa venue, mais il couchera aussi sur papier son histoire, ses épreuves, et sa longue période en tant que Chien Brodeck.
● LE LIVRE EN UN MOT : Fremdër (Etranger dans le dialecte du livre)
● UNE CITATION : "Ich bin nichts" Je ne suis rien
● UNE NOTE SUR 10 : Je n'aime pas trop noter, mais je dirais que je l'ai vraiment apprécié
● TON AVIS : J'ai lu ce livre dans le cadre scolaire, car autant dire que de mon plein gré, je ne me serais pas tourné vers un livre parlant de la guerre, et plus précisément de la Seconde Guerre Mondiale (ce n'est pas dit explicitement, mais on ressent l'inspiration). Bien qu'au départ, l'idée ne me donnait pas envie, j'ai rapidement apprécié le texte, et notamment le style d'écriture.

  On saute vraiment du coq à l'âne dans certains chapitres, passant d'une partie rude de l'histoire de Brodeck à une douce matinée dans le petit village. Cela peut déplaire à certains, mais j'ai personnellement bien aimé ces bonds.

   La plupart des actions importantes du livre sont évoquées de manière implicite. On ne dit pas "Un tel s'est fait dévoré par un loup" (exemple pris au hasard et non présent dans le texte), on détourne, comme pour que ça passe mieux. C'est quelque chose d'assez intéressant, et permet même quelques fois d'avoir certains doutes au sujet d'une action.

   Je devais lire ce livre dans le cadre du chapitre "La question de l'homme dans les genre de l'argumentation, la monstruosité humaine". Et ce qui m'a beaucoup plu ici, c'était que tous les personnages (ou presque) sont monstrueux à un moment où à un autre. Les "ennemis" lors de la guerre qui sévit dans la région, les villageois, et même Brodeck lui même. On a souvent tendance à avoir des histoires avec d'un côté les gentils, et de l'autre les méchants, et c'est pas mal de lire une histoire ou chacun est "mauvais" à un moment ou à un autre.
● À QUI LE CONSEILLES-TU ? Je l'ai lu cette année, en première, et je ne pense pas qu'il faille le lire plus jeune. Du coup, à partir de 16-17 ans, car le livre contient des scènes qui sont assez difficiles, mêmes s'il y a également beaucoup d'implicite.