Jacana a écrit:

Je comprends ce que tu dis sur Edwin, cela dit, j'ai trouvé que dès le premier tome, il a su servir de charnière entre les différents personnages. Bon, j'avoue que je me suis davantage attachée à lui dans la suite des tomes, mais le fait qu'un guerrier de si haut rang soit de la partie, ça rend l'histoire un peu plus réaliste que si c'était qu'un vague groupe de joyeux camarades en partance pour l'aventure.

Clairement. Puis au fil des pages du premier tome, on comprend que son changement de mission n'est pas anodin.

Tome 2 :

Ma relecture du tome 1 de La Quête d'Ewilan m'a évidemment forcée à lire la suite. À la re-dévorer même. Une nouvelle fois, j'ai suivi avec passion les aventures de notre joyeuse bande de compagnons. Je n'ai toujours pas retrouvé l'immense plaisir ressenti à la première lecture de la saga mais j'ai tout de même passé un excellent moment. De nombreux détails s'étaient perdus dans les tréfonds de ma mémoire et cette relecture reste tout de même tout sauf ennuyeuse.

Camille évolue encore au fil des pages. Elle reste une jeune fille bien trop mâture pour son âge, ce qui influe sur ses acte et paroles mais change. Ce n'est pas tellement en maturité qu'elle gagne mais en profondeur. Ce qu'elle vit et découvre la rend plus vraie à mes yeux. Salim, lui, évolue bien plus qu'elle. Tout comme le reste des compagnons de route. On creuse le caractère d'Ellana qui est fascinante, de nouveaux visages apparaissent... Artis et Chiam sont différents des autres personnages et leur sont à la fois complémentaires.

L'univers de Bottero ne doit rien au hasard et on le comprend au fil des pages. Chaque rencontre, chaque micro-événement a sa justification, son importance. Cette réflexion au cours de la construction du récit rend les choses tellement plus fortes !

Je ne m'étendrai une nouvelle fois pas plus sur cette chronique car je mélange bien trop les événements entre les tomes. Je conclurai seulement en insistant une nouvelle fois sur le plaisir que j'ai eu à redécouvrir cet univers, à me replonger dans les aventures d'Ewilan et ses compagnons.

Tome 3 :

Après l'éveil des Figés, il fallait s'attendre au but de ce dernier tome : Ewilan doit retrouver ses parents. Il faut boucler la boucle : tout commence avec une jeune fille orpheline, dont la famille adoptive n'est qu'une sorte d'enveloppe sans saveur, qui ne peut être réellement elle-même sans son histoire. Il semble donc logique que l'aboutissement de cette quête soit la réunification de la famille Gil' Sayan. Et cette réunification passe par l'intégration de Mathieu dans l'histoire, un Mathieu qui commence à accepter le fait d'être en réalité Akiro.

Sans trop en dire, on passe enfin aux choses sérieuses, à une histoire où la politique commence à prendre son importance, à une quête où Ewilan choisit désormais ses ennemis. Si au début de la saga, elle est attaquée pour le danger qu'elle représente, elle sait désormais choisir ses propres cibles et c'est en cela qu'elle grandit réellement. Au-delà de son esprit très mâture, c'est en prenant en main cet aspect de son destin qu'elle se façonne pour de bon.
Salim devient un Alavirien à part entière et Mathieu s'adapte plutôt bien. Ellana évolue différemment elle aussi, tout comme Edwin, Bjorn et Maniel. Comme dans les tomes précédents, on apprécie cette évolution, on comprend comment se construisent ces personnages.

Côté histoire, tout va très vite sans être trop facile pour autant si l'on accepte la grande facilité de base qu'à Ewilan à passer outre les épreuves. Chaque élément à une nouvelle fois son importance pour le meilleur comme pour le pire.

Franchement, je ne regrette en rien cette relecture qui me permet aujourd'hui de passer enfin à la lecture de la suite, Les Mondes d'Ewilan, chose que je n'avais pas encore eu l'occasion de faire.

Je conseille franchement cette saga qui, malgré des défauts comme partout, est un enchantement. Le talent de Bottero était réel et il aura sans aucun doute marqué plusieurs générations de lecteurs : la mienne mais aussi les plus vieux et marquera les plus jeunes si on leur met ses livres entre les mains.

Owi, lis la suite, lis la suite ! ^^ hihi

Je ne sais pas où en sont ceux qui s'étaient inscrits pour la lecture commune, mais ça pourrait être cool d'en papoter. Et sinon, j'attends avec impatience tes avis sur la suite.

Agréable dans l’ensemble, elle me laisse néanmoins un peu sur ma faim. J’aurais tendance à dire que j'étais trop vieille pour commencer... J’ai trouvé les livres assez simples, voire simplistes. Ca doit se lire comme du petit lait à 10 ans, à mon avis… Mais pour une trentenaire, ça manque de profondeur. J’ai eu énormément de mal à entrer dans le Tome 1, à m’attacher aux personnages souvent trop caricaturaux. CA va mieux dans le tome 2 cela dit, et plus encore dans le tome 3.

J’ai déploré aussi des « rebondissements » un peu faciles, Bottero a un peu trop profité de heureux hasards pour des romans aussi courts. C’est particulièrement flagrant dans le tome 1, mais on en retrouve aussi dans les autres. Comme par exemple le changement très rapide dans l’attitude de Mathieu. Certes, Bottero donne des explications a posteriori, mais ça me donne plus l’impression qu’il se rattrape aux branches après coup plutôt que d’éléments construits. En fait… on dirait que Bottero a commencé avec un roman et a décidé après coup d’en faire une saga...

Néanmoins, j’admire le monde que propose Bottero, pour le coup, l’Imagination est riche ! Et c’est peut être ce qui est frustrant : j’avais envie que les développements soient plus poussés, plus de détails, plus de tout. Il y a un fort potentiel pas assez/mal exploité à mon gout.

Serais-je donc la seule du forum à ne pas avoir relu la saga ? :O Il va vraiment falloir que je m'active !

Lili-One je ne peux que te conseiller de continuer avec Les mondes d'Ewilan qui sont apparemment plus mâture selon les dires (oui je ne les ai pas relu depuis mes 11 ans donc mes souvenirs sont tout sauf nets xD) et la trilogie d'Ellana (que j'ai relue il y a quelques années et dont je me souviens assez bien pour le coup) qui est aussi moins enfantine et qui a notamment une plus belle plume.